Résumé La présente réflexion a porté sur la problématique du système de sécurité collective régionale actuellement mise en œuvre sur le continent africain sous l’égide de l’Union Africaine tout en abordant au préalable la question du processus d’intégration en Afrique. En ce qui concerne le processus d'intégration africain une analyse sans complaisance mais très approfondie de l’évolution et des entraves du processus fait ressortir que le continent berceau de l’humanité reste encore aujourd’hui près de 50 ans après les indépendances à la recherche de son unité. En effet, le processus d’intégration en œuvre sur le continent est la poursuite contemporaine du concept panafricain. Né sur le continent américain, le panafricanisme est revenu en Afrique chercher ses sources d’inspiration et ses lettres de noblesse. Il reste un mouvement dont l’idéal était de regrouper, de rendre solidaire les peuples africains et de les amener à se libérer du joug colonial. Ainsi, suite à un compromis historique entre partisans et adversaires d’une organisation panafricaine naquît à Addis Abeba, en Ethiopie le 15 mai 1963, l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA). Initialement conçue pour réaliser l’unité africaine, l’OUA n’était pas une organisation de l’unité. Elle ne l’était pas tant dans les textes que dans les faits un instrument au service de l’idéal panafricain, mais plutôt une organisation de lutte contre le colonialisme. Elle n’était donc pas, avec l’érection du principe du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de chaque Etat membre, une organisation d’intégration mais plutôt un instrument ayant pour objectif la construction de la nation. Il s’agissait d’une organisation d’Etats souverains, au sein de laquelle existe une volonté de coopération et de solidarité, mais en aucune façon un désir réel d’unification ou même de renoncement aux souverainetés étatiques établies. L’organisation a donc moins bien réussi dans les domaines de l’intégration de l’Afrique et les résultats décevant de l’unité du continent noir, sont la conséquence d’une absence réelle de volonté politique, du refus d’abandon des souverainetés, des disparités culturelles, de l’inégalité dans le développement et la permanence des conflits. Jugeant, la Charte de l’OUA obsolète dès lors qu’elle sacralise les frontières héritées de la colonisation, le guide de la révolution Libyenne Mouammar Kadhafi va inviter ses pairs à la révision de la Charte de l’OUA afin de l’adapter aux exigences du nouveau millénaire et réaliser au plus vite l’intégration africaine. Et selon lui cela passait par la transformation de l’OUA en « Etats Unis d’Afrique ». Tout en partant de la Charte d’Addis Abeba , l’Acte Constitutif de l’Union Africaine qui succède ainsi à celle de l’OUA a entrepris une vaste et profonde mise à jour des objectifs et des défis en s’efforçant de tenir compte de tous les aspects et de toutes les dimensions qui s’attachent au processus de construction continentale. Il y a ainsi une sorte de recul et de sérénité dans le regard que l’Afrique porte sur son histoire et sur ses relations avec les autres, sans pour autant ignorer d’autres formes de relations de dominations qui continuent de borner son horizon sous forme de défis. Le défi majeur de l’organisation panafricaine aujourd’hui reste la stabilité du continent. Donc sans ignorer ou négliger son environnement extérieur, elle estime que l’essentiel est interne au continent et qu’il faut mettre l’accent sur le regard endogène et introspectif en vue d’identifier les obstacles qui s’opposent aux efforts et à la stratégie d’intégration du continent. L’Union Africaine inaugure une nouvelle dimension du maintien de la paix et de la sécurité régionale à travers la remise en cause de la norme westphalienne de la non-intervention dans les affaires intérieures des Etats. Norme consacrée à Addis Abeba en 1963 et qui a constitué, avec le respect de la souveraineté des Etats, l’intangibilité des frontières, l’anticolonialisme et le non-alignement, les principes fondamentaux de l’ordre international africain. La réévaluation du paradigme sécuritaire d’addis Abeba par la mise en exergue d’une volonté non seulement de sauvegarde de la paix entre Etats mais également à l’intérieur des Etats du continent s’inscrit dans un agenda réaliste de la construction de la sécurité et apporte une preuve par défaut de l’inefficacité des approches idéalistes préconisées par l’OUA. Les réponses africaines aux défis de la paix et de la sécurité dans le nouveau contexte du passage à l’UA s’élaborent en tenant compte des transformations profondes qui affectent la sécurité nationale et internationale. L’agenda sécuritaire de l’UA procède à un renouvellement et à un élargissement des frontières de la paix et de la sécurité collective. En vu d’atteindre l’objectif de paix et de sécurité sur le continent africain et se conformer aux principes sur lesquels elle entend se fonder, l’Union Africaine s’est dotée de nouveaux mécanismes juridiques et institutionnels. Les premiers apparaissent dans son Acte Constitutif et les seconds dans la création ultérieure d’un organe décisionnel et opérationnel de gestion et de résolution des Conflits en l’occurrence le Conseil de paix et de sécurité. Les innovations de l’Organisation en vu de trancher avec l’OUA sont donc manifestes sur papiers, mais leur effectivité dépendra de leur interprétation et surtout de leur application. Au nombre de ces innovations existe la possibilité pour l’Union d’imposer des sanctions aux Etats membres pour les changements anticonstitutionnel de gouvernement et pour non respect des décisions et politiques de l’UA et le coup porté au principe westphalien de la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats membres par l’édification du droit d’intervention de l’Union. Si ces avancés restent des acquis indéniables dans les faits dans la construction de l’organisation panafricaine c’est surtout leurs effectivités qui devrai confirmer cela. Malgré tous ces efforts l’affirmation d’un des pères fondateurs de l’OUA, l’empereur Hailé Sélassié, selon laquelle « l’avenir de ce continent réside en premier lieu dans une unité politique mais les obstacles à surmonter sont nombreux et difficile » est encore d’actualité aujourd’hui. En effet, le système de sécurité collective de l’UA malgré sa fiabilité n’est pas exempt de faiblesses. Parmi elles, l’étroitesse de la marge de manœuvre de l’organisation qui se caractérise par sa dépendance envers la volonté politique des Chefs d’Etat africain et son manque d’autonomie opérationnelle, qui lie l’organisation à l’Union Européenne. A cela il faut ajouter le manque de clarté du contenu de l’objectif final de l’Union africaine (nature, pouvoir, mandat), la forme et le modèle de regroupement sur lequel le continent doit se porter ainsi que la situation des armées africaines. Cependant, le système entretient une étroite collaboration avec les Nations Unies qui ont la responsabilité première de la paix et de la sécurité internationales et l’Union Européenne qui demeure le principal pourvoyeur de fonds de l’organisation surtout au niveau du financement de son architecture sécuritaire. Léon Dié Kassabo

Riassunto Il presente lavoro, pur concentrandosi innanzitutto sulla questione del processo d'integrazione in Africa, è dedicato alla problematica del sistema di sicurezza collettiva regionale attualmente messa in opera nel continente africano, nell’ambito dell’Unione Africana. Per quanto riguarda il processo d’integrazione africano, un’analisi approfondita e puntuale dimostra che il continente "culla" dell’umanità, dopo circa 50 anni dall' indipendenza, è ancora alla ricerca della propria unità. Il processo d’integrazione in atto nel continente rappresenta, infatti, il perseguimento del concetto panafricano. Nato nel continente americano, il panafricanismo è tornato in Africa alla ricerca di maggiori fonti d’inspirazione e, soprattutto, della propria nobiltà. Quest'ultimo rimane un movimento il cui ideale era quello di raggruppare, di creare la solidarietà tra i popoli africani e di condurli alla liberazione dal giogo coloniale. Così, in seguito ad un compromesso storico tra sostenitori e avversari di un’organizzazione panafricana, nacque a Addis Abeba, in Etiopia, il 15 maggio 1963, l’Organizzazione dell’Unità Africana (OUA). Inizialmente concepita per realizzare l’unità africana, l’OUA non era un’organizzazione dell’unità, né, sia nei testi che nei fatti, uno strumento finalizzato all’ideale panafricano, ma, piuttosto, un’organizzazione finalizzata alla lotta contro il colonialismo. E ciò era chiaro sin dall'inizio perché tale organizzazione promuoveva, quali propri principi cardinali, il rispetto della sovranità e dell’integrità territoriale di ogni Stato membro. Si trattava dunque di un’organizzazione di Stati sovrani in seno alla quale era presente una volontà di cooperazione e di solidarietà senza che vi fosse alcuna volontà reale d’unificazione, né di abbandono della sovranità di ciascuno Stato membro. L’Organizzazione non ha, pertanto, prodotto grossi risultati relativamente all’integrazione dell’Africa e i risultati deludenti in tal senso si devono ascrivere all’assenza di una reale volontà politica e al rifiuto di abbandono delle sovranità statali, delle disparità culturali, dell’ineguale sviluppo e, infine, alla permanenza dei conflitti. Considerando obsoleta la Carta dell’OUA, giacché "sacralizza" le frontiere ereditate dalla colonizzazione, la guida della rivoluzione libica Muammar Gheddafi, invitò gli altri capi di Stato ad una revisione della Carta dell’OUA in modo da adattarla alle esigenze del nuovo millennio e al fine di realizzare, il prima possibile, l’integrazione africana. Secondo Gheddafi occorreva attuare una trasformazione dell’OUA in “Stati Uniti d’Africa”. Pur partendo dalla Carta di Addis Abeba, l’Atto Costitutivo dell’Unione Africana che subentrò a quella dell’OUA, ha comportato un vasto e profondo aggiornamento degli obiettivi e delle sfide, sforzandosi di prendere in considerazione tutti gli aspetti e tutte le dimensioni che si collegano al processo di costruzione continentale. Così si nota una sorta di distacco e di serenità che l’Africa manifesta nell’apprezzare la propria storia, e nel considerare le proprie relazioni internazionali le quali sono da sempre caratterizzate da continue forme di dominazione che minacciano il benessere del continente la cui stabilità rimane tutt’oggi la sfida maggiore dell’Organizzazione. Ne discende che, senza ignorare o sottovalutare l'importanza delle relazioni internazionali, l’Organizzazione ritiene che l’essenziale del lavoro da svolgere sia concentrato all’interno del continente e che occorra avere uno "sguardo" endogeno e introspettivo al fine di meglio individuare gli ostacoli che si oppongono alla strategia d’integrazione del continente specificamente adottata. L’Unione Africana inaugura una nuova dimensione relativamente al mantenimento della pace e della sicurezza regionale, rimettendo in discussione la norma vestfaliana del non-intervento negli affari interni degli Stati. Tale norma fu recepita a Addis Abeba nel 1963 e rappresentò, insieme al rispetto della sovranità degli Stati, all’intangibilità delle frontiere, all’anticolonialismo e al non allineamento, uno dei principi fondamentali dell’ordine internazionale africano. La rivalutazione del paradigma di sicurezza di Addis Abeba, attraverso, non solo l’enfasi sulla salvaguardia della pace tra Stati, ma anche al loro interno, si iscrive in un’agenda realistica della costruzione della sicurezza e costituisce una prova per difetto dell’inefficacia degli approcci idealisti preconizzati dall’OUA. Le risposte africane alle sfide della pace e della sicurezza nel nuovo contesto dell'UA sono elaborate tenendo conto delle trasformazioni profonde che caratterizzano la sicurezza nazionale e internazionale. L’agenda della sicurezza richiede un rinnovo ed un'espansione delle frontiere della pace e della sicurezza collettiva. Per raggiungere tale obiettivo di pace e di sicurezza nel continente africano e conformarsi ai principi su cui intende basarsi, l’Unione Africana si è dotata di nuovi strumenti giuridici e istituzionali. I primi appaiono nell’Atto Costitutivo dell'UA e, i secondi, hanno comportato la creazione di un organo decisionale e operativo volto alla gestione e alla risoluzione dei conflitti, denominato Consiglio di Pace e di Sicurezza. Le innovazioni dell’Organizzazione che marcano la distanza dall’OUA sono dunque evidenti sulla carta, ma la loro effettività dipenderà dalla loro interpretazione e, soprattutto, dalla loro applicazione. Tra queste innovazioni, vale la pena evidenziare la possibilità d’imporre delle sanzioni agli Stati membri in caso di colpi di stato o in caso di mancato rispetto delle decisioni e politiche dell’UA, il capovolgimento del principio vestfaliano della non ingerenza negli affari interni degli Stati operato attraverso il riconoscimento del diritto d’intervento riconosciuto all’Unione. Si deve però precisare che, anche se i suindicati progressi appaiono scontati sul piano fattuale, l'effettività degli stessi è ancora da verificare. Nonostante tutti questi sforzi, l’affermazione di uno dei padri fondatori dell’OUA, l’imperatore Hailé Sélassié, secondo cui “il futuro di questo continente sta prima di tutto in un’unità politica, ma gli ostacoli da superare sono molti e difficili”, rimane attuale. Infatti, il sistema di sicurezza collettiva dell’UA, nonostante la sua affidabilità non è esente da debolezze, tra cui, si evidenziano, il limitato margine di manovra dell’Organizzazione che dipende dalla volontà politica dei capi di Stati africani, nonché la carenza di autonomia operativa, ciò che lega l’Organizzazione all’Unione Europea. A tali elementi si aggiungono il carattere evanescente o sfumato dell’obiettivo finale dell' Unione Africana (natura, potere e mandato), la forma e il modello di federazione degli Stati del continente, nonché la situazione delle forze armate africane. Il sistema intrattiene però una stretta collaborazione con le Nazioni Unite, a cui spetta per primis la responsabilità della pace e della sicurezza internazionali, e con l’Unione Europea che rimane il principale sostenitore dell’Organizzazione soprattutto per quanto riguarda la sicurezza. Léon Dié Kassabo

LE SYSTEME AFRICAIN DE SECURITE COLLECTIVE REGIONALE A L'ERE DE L'UNION AFRICAINE / Kassabo, LEON DIE. - (2009 Dec 29).

LE SYSTEME AFRICAIN DE SECURITE COLLECTIVE REGIONALE A L'ERE DE L'UNION AFRICAINE

KASSABO, LEON DIE
2009

Abstract

Riassunto Il presente lavoro, pur concentrandosi innanzitutto sulla questione del processo d'integrazione in Africa, è dedicato alla problematica del sistema di sicurezza collettiva regionale attualmente messa in opera nel continente africano, nell’ambito dell’Unione Africana. Per quanto riguarda il processo d’integrazione africano, un’analisi approfondita e puntuale dimostra che il continente "culla" dell’umanità, dopo circa 50 anni dall' indipendenza, è ancora alla ricerca della propria unità. Il processo d’integrazione in atto nel continente rappresenta, infatti, il perseguimento del concetto panafricano. Nato nel continente americano, il panafricanismo è tornato in Africa alla ricerca di maggiori fonti d’inspirazione e, soprattutto, della propria nobiltà. Quest'ultimo rimane un movimento il cui ideale era quello di raggruppare, di creare la solidarietà tra i popoli africani e di condurli alla liberazione dal giogo coloniale. Così, in seguito ad un compromesso storico tra sostenitori e avversari di un’organizzazione panafricana, nacque a Addis Abeba, in Etiopia, il 15 maggio 1963, l’Organizzazione dell’Unità Africana (OUA). Inizialmente concepita per realizzare l’unità africana, l’OUA non era un’organizzazione dell’unità, né, sia nei testi che nei fatti, uno strumento finalizzato all’ideale panafricano, ma, piuttosto, un’organizzazione finalizzata alla lotta contro il colonialismo. E ciò era chiaro sin dall'inizio perché tale organizzazione promuoveva, quali propri principi cardinali, il rispetto della sovranità e dell’integrità territoriale di ogni Stato membro. Si trattava dunque di un’organizzazione di Stati sovrani in seno alla quale era presente una volontà di cooperazione e di solidarietà senza che vi fosse alcuna volontà reale d’unificazione, né di abbandono della sovranità di ciascuno Stato membro. L’Organizzazione non ha, pertanto, prodotto grossi risultati relativamente all’integrazione dell’Africa e i risultati deludenti in tal senso si devono ascrivere all’assenza di una reale volontà politica e al rifiuto di abbandono delle sovranità statali, delle disparità culturali, dell’ineguale sviluppo e, infine, alla permanenza dei conflitti. Considerando obsoleta la Carta dell’OUA, giacché "sacralizza" le frontiere ereditate dalla colonizzazione, la guida della rivoluzione libica Muammar Gheddafi, invitò gli altri capi di Stato ad una revisione della Carta dell’OUA in modo da adattarla alle esigenze del nuovo millennio e al fine di realizzare, il prima possibile, l’integrazione africana. Secondo Gheddafi occorreva attuare una trasformazione dell’OUA in “Stati Uniti d’Africa”. Pur partendo dalla Carta di Addis Abeba, l’Atto Costitutivo dell’Unione Africana che subentrò a quella dell’OUA, ha comportato un vasto e profondo aggiornamento degli obiettivi e delle sfide, sforzandosi di prendere in considerazione tutti gli aspetti e tutte le dimensioni che si collegano al processo di costruzione continentale. Così si nota una sorta di distacco e di serenità che l’Africa manifesta nell’apprezzare la propria storia, e nel considerare le proprie relazioni internazionali le quali sono da sempre caratterizzate da continue forme di dominazione che minacciano il benessere del continente la cui stabilità rimane tutt’oggi la sfida maggiore dell’Organizzazione. Ne discende che, senza ignorare o sottovalutare l'importanza delle relazioni internazionali, l’Organizzazione ritiene che l’essenziale del lavoro da svolgere sia concentrato all’interno del continente e che occorra avere uno "sguardo" endogeno e introspettivo al fine di meglio individuare gli ostacoli che si oppongono alla strategia d’integrazione del continente specificamente adottata. L’Unione Africana inaugura una nuova dimensione relativamente al mantenimento della pace e della sicurezza regionale, rimettendo in discussione la norma vestfaliana del non-intervento negli affari interni degli Stati. Tale norma fu recepita a Addis Abeba nel 1963 e rappresentò, insieme al rispetto della sovranità degli Stati, all’intangibilità delle frontiere, all’anticolonialismo e al non allineamento, uno dei principi fondamentali dell’ordine internazionale africano. La rivalutazione del paradigma di sicurezza di Addis Abeba, attraverso, non solo l’enfasi sulla salvaguardia della pace tra Stati, ma anche al loro interno, si iscrive in un’agenda realistica della costruzione della sicurezza e costituisce una prova per difetto dell’inefficacia degli approcci idealisti preconizzati dall’OUA. Le risposte africane alle sfide della pace e della sicurezza nel nuovo contesto dell'UA sono elaborate tenendo conto delle trasformazioni profonde che caratterizzano la sicurezza nazionale e internazionale. L’agenda della sicurezza richiede un rinnovo ed un'espansione delle frontiere della pace e della sicurezza collettiva. Per raggiungere tale obiettivo di pace e di sicurezza nel continente africano e conformarsi ai principi su cui intende basarsi, l’Unione Africana si è dotata di nuovi strumenti giuridici e istituzionali. I primi appaiono nell’Atto Costitutivo dell'UA e, i secondi, hanno comportato la creazione di un organo decisionale e operativo volto alla gestione e alla risoluzione dei conflitti, denominato Consiglio di Pace e di Sicurezza. Le innovazioni dell’Organizzazione che marcano la distanza dall’OUA sono dunque evidenti sulla carta, ma la loro effettività dipenderà dalla loro interpretazione e, soprattutto, dalla loro applicazione. Tra queste innovazioni, vale la pena evidenziare la possibilità d’imporre delle sanzioni agli Stati membri in caso di colpi di stato o in caso di mancato rispetto delle decisioni e politiche dell’UA, il capovolgimento del principio vestfaliano della non ingerenza negli affari interni degli Stati operato attraverso il riconoscimento del diritto d’intervento riconosciuto all’Unione. Si deve però precisare che, anche se i suindicati progressi appaiono scontati sul piano fattuale, l'effettività degli stessi è ancora da verificare. Nonostante tutti questi sforzi, l’affermazione di uno dei padri fondatori dell’OUA, l’imperatore Hailé Sélassié, secondo cui “il futuro di questo continente sta prima di tutto in un’unità politica, ma gli ostacoli da superare sono molti e difficili”, rimane attuale. Infatti, il sistema di sicurezza collettiva dell’UA, nonostante la sua affidabilità non è esente da debolezze, tra cui, si evidenziano, il limitato margine di manovra dell’Organizzazione che dipende dalla volontà politica dei capi di Stati africani, nonché la carenza di autonomia operativa, ciò che lega l’Organizzazione all’Unione Europea. A tali elementi si aggiungono il carattere evanescente o sfumato dell’obiettivo finale dell' Unione Africana (natura, potere e mandato), la forma e il modello di federazione degli Stati del continente, nonché la situazione delle forze armate africane. Il sistema intrattiene però una stretta collaborazione con le Nazioni Unite, a cui spetta per primis la responsabilità della pace e della sicurezza internazionali, e con l’Unione Europea che rimane il principale sostenitore dell’Organizzazione soprattutto per quanto riguarda la sicurezza. Léon Dié Kassabo
29-dic-2009
Résumé La présente réflexion a porté sur la problématique du système de sécurité collective régionale actuellement mise en œuvre sur le continent africain sous l’égide de l’Union Africaine tout en abordant au préalable la question du processus d’intégration en Afrique. En ce qui concerne le processus d'intégration africain une analyse sans complaisance mais très approfondie de l’évolution et des entraves du processus fait ressortir que le continent berceau de l’humanité reste encore aujourd’hui près de 50 ans après les indépendances à la recherche de son unité. En effet, le processus d’intégration en œuvre sur le continent est la poursuite contemporaine du concept panafricain. Né sur le continent américain, le panafricanisme est revenu en Afrique chercher ses sources d’inspiration et ses lettres de noblesse. Il reste un mouvement dont l’idéal était de regrouper, de rendre solidaire les peuples africains et de les amener à se libérer du joug colonial. Ainsi, suite à un compromis historique entre partisans et adversaires d’une organisation panafricaine naquît à Addis Abeba, en Ethiopie le 15 mai 1963, l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA). Initialement conçue pour réaliser l’unité africaine, l’OUA n’était pas une organisation de l’unité. Elle ne l’était pas tant dans les textes que dans les faits un instrument au service de l’idéal panafricain, mais plutôt une organisation de lutte contre le colonialisme. Elle n’était donc pas, avec l’érection du principe du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de chaque Etat membre, une organisation d’intégration mais plutôt un instrument ayant pour objectif la construction de la nation. Il s’agissait d’une organisation d’Etats souverains, au sein de laquelle existe une volonté de coopération et de solidarité, mais en aucune façon un désir réel d’unification ou même de renoncement aux souverainetés étatiques établies. L’organisation a donc moins bien réussi dans les domaines de l’intégration de l’Afrique et les résultats décevant de l’unité du continent noir, sont la conséquence d’une absence réelle de volonté politique, du refus d’abandon des souverainetés, des disparités culturelles, de l’inégalité dans le développement et la permanence des conflits. Jugeant, la Charte de l’OUA obsolète dès lors qu’elle sacralise les frontières héritées de la colonisation, le guide de la révolution Libyenne Mouammar Kadhafi va inviter ses pairs à la révision de la Charte de l’OUA afin de l’adapter aux exigences du nouveau millénaire et réaliser au plus vite l’intégration africaine. Et selon lui cela passait par la transformation de l’OUA en « Etats Unis d’Afrique ». Tout en partant de la Charte d’Addis Abeba , l’Acte Constitutif de l’Union Africaine qui succède ainsi à celle de l’OUA a entrepris une vaste et profonde mise à jour des objectifs et des défis en s’efforçant de tenir compte de tous les aspects et de toutes les dimensions qui s’attachent au processus de construction continentale. Il y a ainsi une sorte de recul et de sérénité dans le regard que l’Afrique porte sur son histoire et sur ses relations avec les autres, sans pour autant ignorer d’autres formes de relations de dominations qui continuent de borner son horizon sous forme de défis. Le défi majeur de l’organisation panafricaine aujourd’hui reste la stabilité du continent. Donc sans ignorer ou négliger son environnement extérieur, elle estime que l’essentiel est interne au continent et qu’il faut mettre l’accent sur le regard endogène et introspectif en vue d’identifier les obstacles qui s’opposent aux efforts et à la stratégie d’intégration du continent. L’Union Africaine inaugure une nouvelle dimension du maintien de la paix et de la sécurité régionale à travers la remise en cause de la norme westphalienne de la non-intervention dans les affaires intérieures des Etats. Norme consacrée à Addis Abeba en 1963 et qui a constitué, avec le respect de la souveraineté des Etats, l’intangibilité des frontières, l’anticolonialisme et le non-alignement, les principes fondamentaux de l’ordre international africain. La réévaluation du paradigme sécuritaire d’addis Abeba par la mise en exergue d’une volonté non seulement de sauvegarde de la paix entre Etats mais également à l’intérieur des Etats du continent s’inscrit dans un agenda réaliste de la construction de la sécurité et apporte une preuve par défaut de l’inefficacité des approches idéalistes préconisées par l’OUA. Les réponses africaines aux défis de la paix et de la sécurité dans le nouveau contexte du passage à l’UA s’élaborent en tenant compte des transformations profondes qui affectent la sécurité nationale et internationale. L’agenda sécuritaire de l’UA procède à un renouvellement et à un élargissement des frontières de la paix et de la sécurité collective. En vu d’atteindre l’objectif de paix et de sécurité sur le continent africain et se conformer aux principes sur lesquels elle entend se fonder, l’Union Africaine s’est dotée de nouveaux mécanismes juridiques et institutionnels. Les premiers apparaissent dans son Acte Constitutif et les seconds dans la création ultérieure d’un organe décisionnel et opérationnel de gestion et de résolution des Conflits en l’occurrence le Conseil de paix et de sécurité. Les innovations de l’Organisation en vu de trancher avec l’OUA sont donc manifestes sur papiers, mais leur effectivité dépendra de leur interprétation et surtout de leur application. Au nombre de ces innovations existe la possibilité pour l’Union d’imposer des sanctions aux Etats membres pour les changements anticonstitutionnel de gouvernement et pour non respect des décisions et politiques de l’UA et le coup porté au principe westphalien de la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats membres par l’édification du droit d’intervention de l’Union. Si ces avancés restent des acquis indéniables dans les faits dans la construction de l’organisation panafricaine c’est surtout leurs effectivités qui devrai confirmer cela. Malgré tous ces efforts l’affirmation d’un des pères fondateurs de l’OUA, l’empereur Hailé Sélassié, selon laquelle « l’avenir de ce continent réside en premier lieu dans une unité politique mais les obstacles à surmonter sont nombreux et difficile » est encore d’actualité aujourd’hui. En effet, le système de sécurité collective de l’UA malgré sa fiabilité n’est pas exempt de faiblesses. Parmi elles, l’étroitesse de la marge de manœuvre de l’organisation qui se caractérise par sa dépendance envers la volonté politique des Chefs d’Etat africain et son manque d’autonomie opérationnelle, qui lie l’organisation à l’Union Européenne. A cela il faut ajouter le manque de clarté du contenu de l’objectif final de l’Union africaine (nature, pouvoir, mandat), la forme et le modèle de regroupement sur lequel le continent doit se porter ainsi que la situation des armées africaines. Cependant, le système entretient une étroite collaboration avec les Nations Unies qui ont la responsabilité première de la paix et de la sécurité internationales et l’Union Européenne qui demeure le principal pourvoyeur de fonds de l’organisation surtout au niveau du financement de son architecture sécuritaire. Léon Dié Kassabo
SECURITE COLLECTIVE, INTEGRATION AFRICAINE, DROIT INTERNATIONAL AFRICAIN, USAGE DE LA FORCE.
LE SYSTEME AFRICAIN DE SECURITE COLLECTIVE REGIONALE A L'ERE DE L'UNION AFRICAINE / Kassabo, LEON DIE. - (2009 Dec 29).
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